Centre de Recherche en Education et Formation

Véronique Bordes

1, allée d’Alsace. 95130 Le Plessis Bouchard
Tél : 06 81 31 27 94
Fax : 01 34 14 17 25

Pour lui écrire

Équipe Crise école terrains sensibles,
CREF, Sciences de l’éducation,
Paris X Nanterre

 



Thèse en cours
Quand la jeunesse prend place : pratique du rap et inscription sociale.
Discipline : Sciences de l’Education
Directeur de thèse : Alain Vulbeau


Travaux et publications
Articles :

Cadre référentiel
Disciplines ou théories de référence  : Sociologie de la jeunesse. Méthode ethnographique. Référence au mouvement sociologique de l’école de Chicago.
Objets de recherche  : Place de la jeunesse. Rap. Institutions


Activités de recherche en cours
Les actions publiques en direction de la jeunesse. Jeunes-Ville- Politiques de la ville-Rencontres. En collaboration avec «Profession Banlieue » 93


Responsabilités
Associatives
membre de l’AECSE.
Pédagogiques :
Directeur mémoire étudiante maîtrise professionnelle PJJ.
Intervention sur les pratiques langagières des jeunes.
Intervention sur la violence institutionnelle et l’animation socioculturelle.
Intervention sur la gestion de la violence par la mise en place d’actions sur les quartiers.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« Les actions publiques en direction des jeunes. »

Mots Clés: Jeunes-Ville-Politiques de la ville-Rencontre.
Chercheurs impliqués : Alain Vulbeau, Bordes Véronique
Résumé de la recherche :

Il s’agit d’un groupe de travail provoqué par Profession Banlieue (Saint Denis 93) pour discuter des questions de jeunesse.
Ce groupe doit permettre de croiser le point de vue de jeunes, de professionnels de la jeunesse, d’élus et de chercheurs dans le but de publier un livre aux éditions de l’Atelier.
es thèmes de discussion sont :

  • Comment les jeunes vivent la ville, dans quels espaces, dans quelles réalités socio-économique et culturelle ? Quels obstacles affrontent-ils alors et quelles expériences de participation à la vie de la ville ont-ils ?
  • Comment les institutions, les élus, les professionnels qui participent à la politique de la ville interviennent-elles dans le champs de la jeunesse ?
  • Enfin, quelles initiatives et quelles politiques en direction des jeunes et avec eux ?

Le but de ces rencontres étant de confronter le regard des acteurs aux synthèses réalisées et de proposer des initiatives et des politiques en direction des jeunes qui les considèrent comme porteurs de ressources et comme co-auteurs de la ville.











Quand la jeunesse prend place : pratique du rap et inscription sociale.

Directeur de thèse : Alain Vulbeau
Mots Clés : Jeunes, institutions, rap, mise en scène, gestion par l’abandon.

Résumé du projet de thèse :
Cette recherche est menée de façon socio-ethnographique, avec une référence méthodologique au mouvement sociologique de l’Ecole de Chicago, et plus récemment des chercheurs comme Erving Goffman, David Lepoutre, Howard S Becker, Laurence Roulleau-Berger.
e terrain se situe au sein du service jeunesse d’une grande ville de la banlieue Nord de Paris où le hip-hop et notamment le rap est bien implanté. La maison de la jeunesse qui comprend une salle de spectacle et des ateliers hip-hop, joue un rôle centralisateur pour la jeunesse de la ville.
Vingt mois d’observation sur le terrain m’ont permis de mettre en évidence trois grands axes dans ma recherche sur la place que donne l’institution à la jeunesse pratiquant le rap et sur la place qu’elle prend réellement.
Le premier axe, qui sous-tend ma recherche, est la socialisation secondaire faite loin de la famille et de l’école au travers d’une pratique culturelle juvénile, d’où l’importance, le rôle et la place de lieux accueillant les jeunes. Comment ceux-ci fonctionnent-ils et comment les jeunes finissent par maîtriser ces dispositifs pour les détourner à leur avantage, leur permettant de tisser du lien social.
e deuxième axe est le jeu entre visibilité et invisibilité que jouent l’institution et la jeunesse soit au travers de mises en scènes théâtrales, soit dans une disparition totale de la jeunesse.
L’institution se donne le rôle d’inscrire les jeunes dans des dispositifs programmés par elle, définissant les activités en fonction de besoins présumés par des spécialistes de la jeunesse. Le but étant de ne pas laisser se développer des sociabilités juvéniles «sauvages » risquant d’entraîner des problèmes dans l’espace public. Si le jeune n’est pas dans un lieu prédéfini, il doit être chez lui. La jeunesse doit alors être invisible pour que la paix sociale règne.
Comment les jeunes redeviennent alors visibles par l’intermédiaire d’une pratique juvénile. Comment se servent-ils de l’institution pour reprendre la parole grâce au rap et pour accéder à une visibilité provoquée et contrôlée par eux seul.
Le troisième axe est la délégation par l’abandon, ou comment à différents niveaux de l’institution, on donne une mission précise dans l’action en direction de la jeunesse qui est l’impératif de la paix sociale, avec un investissement en moyens importants, une présence forte puis un désinvestissement à partir d’un certain âge ou lorsque la paix est là.
Les jeunes se retrouvent souvent dans des situations d’abandons, quel qu’en soit le motif (trop vieux, trop marginal, etc.).
Comment alors les jeunes apprennent à utiliser le système et, devenant opportunistes, comment à partir de leurs pratiques quotidiennes, quelle qu’elles soient, ici le rap, cette jeunesse parvient à s’inscrire dans la ville.
Ce travail de terrain mené quotidiennement m’a permis d’observer in vivo ces jeunes pratiquant le rap au sein d’une institution, mais aussi d’avoir des contacts avec des associations ou des personnes ayant un fonctionnement complètement indépendant, contribuant au développement de la culture hip-hop.